Home GastronomieLE CHOCOLAT – Un nectar dont les dieux n’ont pas l’exclusivité !

LE CHOCOLAT – Un nectar dont les dieux n’ont pas l’exclusivité !

by PM

SI LE LIVRE DE LA GENÈSE MAYA ATTRIBUE LA DÉCOUVERTE DU CHOCOLAT AUX DIEUX, LES ARCHÉOLOGUES AFFIRMENT AVOIR TROUVÉ LA PLUS ANCIENNE PREUVE DE L’UTILISATION DES FÈVES ENTRE 1100 ET 1400 AVANT JÉSUS-CHRIST.

UNE BELLE HISTOIRE

Ce serait en observant la voracité du rat à savourer la chair des cabosses que l’homo sapiens aurait découvert cet arbre à délices. Les Olmèques, une des plus anciennes civilisations américaines, furent les premiers à déguster le chocolat sous forme de boisson. Les fèves étaient broyées, mélangées à de l’eau et agrémentées d’épices, de piments ou d’herbes. Alors commença la culture du cacaoyer au Mexique, culture qui s’étendit au fil des siècles aux populations mayas et aztèques. La fève était alors utilisée comme unité monétaire et comme unité de mesure. Au temps des guerres entre Aztèques, Mayas et Chimimeken, on s’acquittait de ses impôts dans les zones conquises avec ces mêmes fèves.
Et puis un jour, le chocolat traversa l’océan. C’est à partir des conquêtes espagnoles qu’il fut importé en Europe et qu’il devint très prisé à la cour d’Espagne. Offertes par les Amérindiens, les fèves furent d’abord jetées par-dessus bord par Christophe Colomb qui les aurait prises pour des crottes de chèvre. Hernan Cortés eut donc le privilège d’être le premier à en rapporter à ses maîtres espagnols. La consommation se répandit chez les missionnaires et conquistadors du Nouveau Monde et la découverte de la canne à sucre permit d’adoucir l’amertume de ce nouveau breuvage.
chocolate with ingredients

FABRICATION

Comme le caféier, le cacaoyer existe sous différentes variétés et donne donc des arômes et des saveurs contrastés. Son fruit, la cabosse, renferme des fèves et une pulpe. Les fèves sont triées, placées dans des récipients recouverts de feuilles de bananier et soumises, durant une semaine, à une température de 45 à 50 °C, avec des phases régulières de brassage. Durant la première fermentation, la pulpe des cabosses se transforme en alcool. Cette fermentation est identique à celle du moût de raisin. Une deuxième fermentation, dite lactique, se déroule ensuite. Les jus s’écoulent et l’air pénètre dans les fèves, favorisant une troisième fermentation, dite acétique. La température élevée tue le germe de la fève de cacao et lui donne une tout autre couleur. De blanche ou violette à sa récolte, la fève devient brun chocolat. La manipulation suivante permet de réduire le taux d’humidité de 60 à 7 % seulement. Parfois lavées, puis séchées au soleil ou dans des séchoirs, elles sont retournées de façon régulière pour assurer une parfaite déshydratation.

TORRÉFACTION – CONCASSAGE – BROYAGE — CONCHAGE

Les fèves sont torréfiées ou grillées, afin d’augmenter leur arôme. Cuites à cœur avec leurs coques, elles sont ensuite décortiquées, broyées, transformées en éclats appelés nibs ou grués. Cette opération s’étale sur environ
40 minutes à 140 °C.

Les éclats de cacao sont transformés en pâte liquide. Le beurre de cacao est alors isolé. Cette étape se déroule dans une broyeuse constituée de plusieurs cylindres de plus en plus serrés, affinant ainsi au maximum
le broyage. L’ajout d’ingrédients est
maintenant possible.

Le conchage est le fait de chauffer le cacao afin d’augmenter l’homogénéité, l’arôme et l’onctuosité du futur chocolat. À ce stade, on peut ajouter des émulsifiants.

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