Sa mosaïque de populations, sa diversité culturelle
C’était alors une vaste étendue de dunes. Aujourd’hui, le Golden Gate Park s’étend sur 5 kilomètres de long et 800 mètres de large.
Pas moins de 6 000 plantes de toutes les régions du globe y croissent et fleurissent. Un million d’arbres y fut plantés, autour desquels sillonnent près de 10 kilomètres de pistes cyclables. Tour à tour, vous visiterez la serre du conservatoire des fleurs avec sa structure de bois et
de verre. Viendront les bassins, les ruisseaux et petits ponts, les pagodes et bonsaïs dispersés ici et là. Plus loin, le mémorial dédié aux malades et disparus du sida qui,par son parterre dallé et gravé dans la pierre, recense les noms des disparus. Ce lieu de mémoire, de poésie et de sérénité, a su tisser un lien social très fort entre les San-Franciscains.
Le Golden Gate Bridge est le plus célèbre des ponts suspendus. Long de 2 789 mètres, il enjambe la baie pour relier la cité au comté de Marin, côté nord.Sa structure métallique connaît un entretien ininterrompu, carcasse soutenue par de colossaux câbles dont tous les filins s’étendraient sur 129 000 kilomètres s’ils étaient mis bout à bout. Le pont peut donc osciller à son aise !
Chinatown est la plus grande ville chinoise hors d’Asie, après New York. On est tout de suite happé par son atmosphère si authentique, si… « chinoise » !
Cabines téléphoniques, lampadaires, toits des maisons, noms des rues, marchands de fruits et de légumes, herboristes… vous êtes comme là-bas !
Le samedi et le dimanche matin,jours de marché, glissez-vous au travers de cette population colorée, de bonne heure et en même temps que les habitants du quartier. Vous verrez, c’est tout simplement étonnant, enchanteur et magique !
Au temps des chercheurs d’or
Ce n’est encore qu’un petit village de pêcheurs, quand la fièvre de l’or s’abat alentour. Cette folle ruée durera
une dizaine d’années avant que le filon ne s’épuise. Aventuriers, mineurs, chômeurs, filles de joie, commerçants
et scélérats viennent du monde entier y faire fortune. L’or une fois tari, l’argent fi t son apparition dans les montagnes environnantes. Cette fois, ce sont les investisseurs et les industries minières qui accourent.
Naissent alors les banques, les bureaux et les commerces qui confèrent à la ville un côté beaucoup plus sérieux. Le Far West est enterré, San Francisco et sont tempérament de pionnier gagne alors ses lettres de noblesse. Après l’or, après l’argent, et plus proche de nous, la ville aux multiples facettes a été le nouvel eldorado de l’informatique et de la viticulture. Silicon et Napa valleys n’ont-elles pas éclipsé la Sierra Nevada ?
L’incomparable
Complètement différente du reste des Etats-Unis, à San Francisco, on se sent ailleurs. Sa diversité cuturelle, sa tolérance et son regard tourné vers l’extérieur donnent à la ville une atmosphère particulière et singulière dans le mode de vie local, dans les mouvements artistiques et dans les
prises de position politiquement incorrects.
D’un point de vue urbanistique, là encore, tout diffère des mégalopoles américaines. Peu de gratte-ciels, un centre ville où il fait bon errer, des rues en pente sillonnant les collines de cette City by the Bay… comme on l’appelle là-bas.
Cosmopolite ?
C’est peu dire ! Chinois, Latinos, Italiens, Noirs-Américains,Japonais… font de la cité un formidable métissage. Ce n’est donc pas ici que vous verrez fleurir des lois anti-immigration pourtant très en vogue dans le reste de la Californie !
Et le blue jean naquit ! D’une belle histoire!
Il s’appelait Levi Strauss, c’était en 1847.Muni de bâches bleues qu’il ne pouvait vendre, il décide de les tailler pour en faire des pantalons. Et le succès ne se fait pas attendre au vu de la solidité de ce tout nouveau tissu ! Importé de France, de Nîmes très exactement, ou denim, sa traduction anglaise, la toile est expédiée de Gênes vers les Etats-Unis. Cette toile de Gênes, Jean en anglais, deviendra le produit phare de tous les chercheurs d’or.
Epaisses coutures, rivets de renfort, le pantalon fait son entrée en classe. En 1937, une association de parents d’élèves réclame la suppression des rivets aux poches, ces derniers abîmant chaises et bancs d’école.
Ses beaux quartiers, ses rues, ses pentes…
Russian Hill est l’un des quartiers les plus élevés de la ville. D’ici, on profite avec gourmandise du panorama qui nous est offert sur la baie et sur les maisons victoriennes. Filbert Street, la rue la plus abrupte avec sa pente à 32 % en essoufflera plus d’un ! Pour visiter, il conviendra donc d’alterner son parcours entre le cable car et la marche à pied ! Lombard Street n’est pas mal non plus. Elle est sans conteste la rue la plus tortueuse qui soit. Son dessin sinueux, s’il en est, permit de réduire sa pente pour permettre aux chevaux d’y circuler. Très appréciée des conducteurs (et du cinéma hollywoodien !) qui se jouent de ses boucles avec frénésie, cette rue fait l’objet de nombreuses réclamations des riverains qui la souhaiteraient définitivement fermée à toute circulation. A leur grand dam, ce n’est pas pour demain !